Chers agents secrets, avant de devenir ce t-shirt que vous portez (ou ce pull un peu trop rêche du fond du placard), un vêtement commence par une matière première. Et là, surprise : toutes les fibres ne se valent pas. Faisons un petit tour d’horizon des matières premières, entre poils de chèvre, champs de coton, et pétrole… Lisez bien cet article de blog Matières premières, ce que cache vraiment notre garde-robe, la clé est cachée quelque part.
1. Les matières naturelles : Retour sur terre… pas vraiment en douceur.
Les matières animales
Elles viennent de la peau (le cuir), des poils (la laine), ou de sécrétions des vers (coucou la soie !). Mais pour produire tout ça, les animaux sont souvent élevés dans des conditions intensives : petits espaces, sous-alimentation, stress… Et ce n’est pas tout : Le traitement des peaux et des fibres animales utilise des produits chimiques toxiques qui polluent rivières et écosystèmes.
Les matières végétales
On parle ici du coton (graine), du raphia (feuille), ou encore du latex (sève). Mais là aussi, l’envers du décor est moins écolo qu’il n’y paraît : Le coton, par exemple, demande énormément d’eau : certains lacs ont été asséchés pour lui faire de la place. Et les pesticides utilisés à haute dose polluent les sols, l’eau, et mettent en danger la santé des agriculteurs.
2. Les matières chimiques : entre science et pétrole.
Les matières synthétiques
Elles sont fabriquées à partir du pétrole. Parmi elles : acrylique, élasthane, polyester, Lycra… 70 % des fibres synthétiques viennent du pétrole, une ressource qui se raréfie. Ces matières sont très présentes dans la fast fashion, car peu chères et résistantes… mais pas biodégradables.
Les matières artificielles
Elles ont un côté “naturel trafiqué” : on extrait de la cellulose de bois ou d’autres ressources naturelles (comme le lait, les crabes ou le soja), que nous transformons chimiquement en fibres. Exemples : viscose, Tencel, bambou, … Mais produire les fibres à base de bois demande souvent de raser des forêts entières pour planter une seule espèce d’arbre. Résultat ? La biodiversité s’appauvrit, et les sols s’épuisent.
3. Les bons réflexes pour une mode (vraiment) responsable
Du côté des matières animales :
Heureusement, il n’est pas trop tard pour bien faire. En adoptant quelques gestes simples, chacun peut réduire l’impact de ses vêtements sur la planète, sans sacrifier son style, bien sûr. Plutôt que de contribuer à la souffrance animale ou à la pollution liée au traitement des peaux, on peut faire des choix plus doux : Miser sur des fourrures recyclées ou synthétiques, tout aussi chaudes (et beaucoup plus éthiques), privilégier des chaussures portant l’Ecolabel européen ou fabriquées à partir de matières recyclées, soutenir des marques responsables, engagées dans le respect du vivant.
Pour les matières végétales :
Les plantes aussi méritent que nous leur fichions un peu la paix. Préférez des vêtements en coton biologique, cultivé sans pesticides et bien moins gourmand en eau. Gardez un œil sur les labels environnementaux : ce sont de bons indicateurs de production raisonnée. Et pourquoi ne pas opter pour des fibres locales comme le lin ou le chanvre, sobres, rustiques, et pourtant très stylées ?
Côté matières chimiques :
Pas besoin d’interdire tout ce qui vient du pétrole, il suffit de choisir les bons produits : Une polaire fabriquée à partir de bouteilles plastiques recyclées, c’est possible… et ça tient chaud ! Certaines fibres artificielles sont aussi plus propres, car issues de ressources naturelles renouvelables et transformées selon des procédés moins polluants.
4. À retenir (ou à décrypter ?)
Un vêtement peut sembler anodin, mais chaque matière raconte une histoire : de souffrance animale, de surexploitation des ressources, ou au contraire, de bonnes pratiques à encourager.
Et parfois, le secret d’un bon choix est caché dans une étiquette… mais encore faut-il savoir la lire !
Alors, prêts à percer les secrets textiles de votre dressing ?
Retrouvez-nous sur notre groupe Facebook.
Envie d’en savoir plus sur nos actions de sensibilisation ? Suivez cette page.